Semaine littéraire du 30 septembre au 4 octobre 2024
La nouvelle édition de la Semaine Littéraire aux Thermes Marins de Saint-Malo aura lieu du 30 septembre au 4 octobre 2024. Réservez votre séjour aux Thermes Marins de Saint-Malo pour profiter d’une semaine littéraire unique à la rencontre d’auteurs de renom.
Lors de votre séjour aux Thermes Marins de Saint-Malo, découvrez les auteurs que vous aimez et échangez avec eux sur leur parcours, leur métier d’écrivain, leurs ouvrages au cours de rencontres inoubliables.
Les auteurs seront donc présents aux Thermes Marins de Saint-Malo pour vous rencontrer à l’occasion d’une semaine littéraire exceptionnelle.
À partir de 1998 € par personne en chambre double.
Le nombre de places étant limité, réservez votre séjour « Littérature & Thalasso » par mail ou par téléphone au 02 99 40 75 00.
LES AUTEURS PRÉSENTS LORS DE LA PROCHAINE SEMAINE LITTÉRAIRE 2024
LUNDI 30 SEPTEMBRE – ANNICK COJEAN
Grand reporter au Monde, lauréate du Prix Albert Londres, Annick Cojean est l’auteure des Proies (Grasset, 2012),
Je ne serais pas arrivée là si et Nous ne serions pas arrivées là si (Grasset, 2018, 2022).
Avec Gisèle Halimi, d’Une farouche liberté (Grasset, 2020).
« Au printemps 1994, alors que se préparait la célébration du 50e anniversaire du Débarquement allié en Normandie, j’ai voulu essayer de rencontrer, au fil de mes reportages pour Le Monde, quelques vétérans du fameux 6 juin 1944. Je ne savais pas encore ce que je ferais de ces entretiens, mais je voulais les voir, les entendre, leur exprimer aussi ma gratitude. C’est étrange pour une journaliste d’avouer un tel sentiment, mais mon histoire y était pour beaucoup. Bien que Bretons d’origine, mes grands-parents, ma mère, ma tante, mes oncles avaient émigré à Caen. C’est là que le 6 juin 1944 les avait surpris, heureux, soulagés, excités, puis effrayés par la violence de l’opération et le bombardement de la ville (et de leur maison), et bientôt sur le chemin de l’exode.
Lorsque j’ai commencé à voir des vétérans américains, ils m’ont stupéfiée. Leurs souvenirs étaient d’une précision inouïe, leur envie de témoigner intense. Mes connaissances étaient balbutiantes, alors au restaurant, pour figurer les obstacles dressés par Rommel sur les plages normandes, ils prenaient des fourchettes et des couteaux, des stylos et des bouchons, et je les voyais, fascinée, me raconter Omaha la sanglante ou la prise héroïque de la pointe du Hoc.
Après toutes ces rencontres, j’ai proposé au directeur du Monde de raconter le 6 juin 1944, heure par heure, avec les différents acteurs de ce jour historique : les combattants des différentes armées, américaine, canadienne, anglaise, allemande. L’aumônier grande gueule du Commando Kieffer. Un résistant du maquis normand. Le plus jeune correspondant de guerre du D-Day, Charles Lynch, qui m’a bouleversée en racontant comment il avait sauté dans la mer, sous la mitraille, en tenant au-dessus de sa tête, sa machine à écrire et sa cage de pigeons voyageurs. Le speaker de la BBC qui avait la tâche, au petit matin, d’annoncer au monde entier l’opération Overlord…
Le journal m’a donné 18 pages, et je n’ai plus pensé qu’à ça. Reconstituer cette journée et donner corps au récit de ces hommes qui, pour la plupart, n’avaient à l’époque qu’une vingtaine d’années et ont vécu en terre normande les heures les plus folles, les plus tragiques de leur vie.
18 interlocuteurs, tous disparus aujourd’hui, 18 récits à la première personne pour revivre le Jour le plus long. » A.C.
MERCREDI 2 OCTOBRE – ARNAUD DE LA GRANGE
Grand reporter au Figaro, Arnaud de la Grange est spécialiste de la Chine et de l’Asie.
Il a déjà publié aux Éditions Gallimard Irak, année zéro (Hors-série Connaissance, 2004) et Le huitième soir (Blanche).
Le narrateur, Aedan, a vingt-six ans et il habite en Irlande. Orphelin depuis l’âge de six ans, il a été élevé par ses grands-parents. Ses parents sont morts en mer, alors qu’ils étaient partis faire du bateau un soir d’hiver. Mais il n’a jamais su les raisons du naufrage, ni les circonstances de cette tragédie. Depuis, Aedan a développé une forme d’aversion pour la mer et il a toujours évité de passer du temps sur la côte, préférant les paysages de la campagne irlandaise. En visitant un jour un musée londonien, face à un tableau de Turner, il ressent l’envie de se rendre dans le village du drame et d’affronter son passé.
Arrivé au port de Locmaricq, il commence à enquêter auprès des habitants. Il fait la connaissance de Fanch, un pêcheur, qui l’introduit dans le milieu fermé des matelots. Il rencontre aussi Manon, du même âge que lui, dont le métier est de réparer les vitraux. Commence une liaison avec Manon, qui le familiarise peu à peu au contact de l’Océan. D’abord en l’emmenant nager en haute mer, puis en lui apprenant à faire de la planche à voile et, finalement, en lui enseignant les techniques de la navigation. Aedan tombe amoureux de Manon, mais encore davantage de cette nature maritime, qui lui était jusqu’alors hostile. Il se passionne pour la voile et les manœuvres en mer. Mais les révélations qui lui seront faites sur la mort de ses parents le feront partir au large en voilier pour apaiser sa douleur et son dépit.
En route vers l’Irlande, il devra affronter seul pour la première fois la haute mer.
JEUDI 3 OCTOBRE – CLAIRE DEYA
Scénariste et autrice française, Claire Deya signe son premier roman avec Un monde à refaire.
À Hyères, comme sur toute la Côte d’Azur, l’été 1945 a un goût doux-amer : la guerre est finie mais les plages regorgent de mines laissées par les Allemands.
Vincent fait partie de ces courageux démineurs, pour qui le danger est toujours présent, une explosion peut survenir à tout moment. Comme d’autres, il est à la recherche d’un proche disparu pendant la guerre. Mais pour retrouver Ariane, la femme qu’il aime, la seule piste se trouve du côté des prisonniers allemands, utilisés comme chair à canon au service de déminage de la ville.
Jusqu’où peut-il aller pour retrouver sa trace ?
Dans un premier roman puissant, Claire Deya brosse le portrait tout en fragilités et meurtrissures de la France de l’immédiat après-guerre. Une fresque romanesque puissante, où les récits croisés nous content un autre versant de la reconstruction, douloureux mais plein d’espérance.
VENDREDI 4 OCTOBRE – SOPHIE GALABRU
Sophie Galabru (33 ans) est agrégée et docteure en philosophie. Son premier livre, Le Visage de nos colères (Flammarion, 2022), a reçu le Prix lycéen du livre de philosophie. Elle publie en octobre 2023 Faire famille.
La famille est par essence sous tension car s’entrecroisent en elle l’identité et la différence, la protection et la liberté, la transmission et la séparation.
Comment composer avec les départs et les arrivées ? Comment transmettre et recevoir ?
Quelle est la valeur des liens de sang ?
Cet essai aborde l’ensemble des thématiques qui traversent, un jour ou l’autre, chaque membre d’une même famille. Il est question de répartitions des tâches et des biens, de rapports hiérarchiques, de protection et de violence, des nouvelles façons de faire famille comme de la persistance des schémas traditionnels.
En mêlant souvenirs intimes, pop culture, classiques de la philosophie et études sociologiques récentes, Sophie Galabru permet à chacun de comprendre ses liens familiaux et de mieux les vivre.
Auteurs des éditions précédentes :
- Édition 2023 : Mémona Hintermann, Bertrand de Saint Vincent, Mokhtar Amoudi, Mokhtar Amoudi
- Édition 2022 : Hélène Gestern, Bernard Minier, Dominique de Saint-Pern, Bertrand Périer
- Édition 2021 : Éric-Emmanuel Schmitt, Catherine Cusset, Valérie Perrin, Stéphanie Coste, Richard Malka
- Édition 2020 : Olivia Ruiz, Franz-Olivier Giesbert, Dominique Missika et Daniel Picouly
- Édition 2019 : Amelie Nothomb, Aldo Naouri, Sorj Chalandon et Dominique Bona
- Édition 2018 : Katherine Pancol, Grégoire Delacourt, David Foenkinos et Agnès Martin Lugand
- Édition 2017 : Jean-Louis Fournier, François-Henri Désérable, Irène Frain, Patrice Duhamel